30 avril 2007

Mes souvenirs avec Elk City

  1. Une Black Session en mai 2001, que j'avais enregistré sur une cassette Sony UX-S.
  2. Une reprise de California Dreamin' diffusée juste après les infos de 22h00, puisqu'à l'époque C'est Lenoir occupait le créneau 21h30-22h30.
  3. Bernard parlant de Renée comme d'une fille "douce et tranquille".
  4. La critique de l'album dans Magic! (celui avec Zoot Woman en couv'?), dans laquelle le chroniqueur faisait allusion à la coupe du monde de football.
  5. Love is Like a Bomb, une très jolie chanson qui était sur le sampler du magic! ("A bit of a wanderer"?) aux côtés de Masters of The Hemishere et de Satellites. (It's a joy, de Satellites...). J'étais content de la trouver sur cd parce que j'en avais un peu marre de faire des auto-reverse avec mon baladeur.
  6. Un concert à l'Ubu avec Stephan et Superheroes. Mon premier concert à l'Ubu. Renée, fascinante, qui tapait du pied en ouvrant de grands yeux.
  7. (le concert des Superheroes, trop mortel).

Voilà. Reprenez donc votre lecture. Quelle belle utilisation de l'hypertextualité.

Je vous souhaite par ailleurs un joyeux 1er mai (que je considère pour ma part comme une fête consumériste montée de toute pièce par le lobby des vendeurs de muguet et de drapeaux rouges).
(En plus le muguet laissez moi rire, ça fâne. Dans muguet il y a gay.)

Et à part ça hier soir, au cours d'un houleux (débat) dialogue sur Justice entre gentlemen, mon cousin m'a lancé "sans des groupes comme Interpol, tu n'aurais jamais écouté Joy Division".
Il avait bien raison le bougre.
Et j'ajoute que sans The Bees, je n'aurais jamais laissé Os Mutantes altérer mon ADN.

A Minha Menina avait été composé par Jorge Ben. C'est un morceau de saison.
(c'est toujours de saison Os Mutantes).



29 avril 2007

Des limites du video-blog

J'écoute deux très bons albums en ce moment:



J'attendais celui de The Sea and Cake depuis 4 ans et la sortie de One Bedroom, l'un des meilleurs albums de 2003. Ce groupe est la plus belle somme d'individualités que je connaisse, et le plus doué pour composer de petits ches d'oeuvre de pop aérée comme autant de bande-sons pour les matinées de printemps. Everybody, le nouvel album, est très beau: pas de tubes du calibre de The Argument ou de All The Photographs, mais de la cohérence, oui, et puis des grasses mat' ensoleillées bercées de clopes ou de capuccino, voire de baisers dans le cou (sous réserves).
A noter qu'Everybody me semble un ton au dessus de Boxer, l'album de The National, et ce même ci beaucoup de blogs ne parlent que de ce dernier.
Remarque, The National a le mérite d'avoir composé Ada, un morceau qui me donne envie de faire des enfants à la terre entière (oui, même à toi Emmanuelle Devos).



Celui d'Apostle Of Hustle, en revanche, m'a pris par surprise. Je n'avais pas écouté leur premier album, et je découvre donc leur son assez unique (vous voyez le genre, la guitare gling gling, et puis la batterie pam pam et la basse dom dom, enfin je le fais mal) et cette voix que j'avais appris à apprécier chez Broken Social Scene. National Anthem Of Nowhere aura certainement moins de succès que le Reminder de Feist, mais je le vois très bien reprendre le flambeau de Whitest Boy Alive dans la catégorie des outsiders de l'année 2007.

Le problème, c'est que ni The Sea and Cake ni Apostle of Hustle n'ont à ce jour sorti de clips pour la sortie de leurs albums respectifs. Impossible donc d'en parler sur la superette, et voilà comment je me retrouve à poster Dr Love à reculons.

C'en est triste à pleurer. Heureusement que The Teenagers a eu la bonne idée de s'associer les services de Kinga Burza pour ce qui risque d'être la vidéo de l'année (du regard du chanteur aux fleurs de cerisier, tout est malin dans ce clip).

C'est cool en fait les vidéo-blogs.

28 avril 2007

La réplique en liège du jour

"J'ai 43 ans, trois gosses un hummer et un jardin avec des nains alors tu m'apprend pas la vie"

(wizardman2, sur bash) (merci)

16 avril 2007

SXSW

Du 9 au 18 mars dernier avait lieu, à Austin Texas, le festival South by South West.
Ca s'est très bien passé.

Pour fêter ça, Music for Robots s'était fendu d'un très joli post dans lequel il proposait une cinquantaine de mp3 sélectionnés parmi la gigantesque base de données du site du SXSW (plus de 800 morceaux, un pour chaque groupe ou peu s'en faut, étaient mis à disposition des badeaux de l'internet).
Pour fêter ce joli post, je me fends à mon tour d'une sélection réduite à 10 titres parfaitement dispensables mais tout à fait plaisants, choisis avec rigueur et soin parmi ceux proposés par MFR.
Cela nous donne une compil en pâte à sel.

L'année dernière, à la même époque, je ne jurais que par les collectifs pêchus, la pop aérée, les orchestrations un peu grandiloquentes. Je sortais tout juste du At War With The Mystics, des Flaming Lips. J'étais très Islands. Aujourd'hui, à l'image de cette sélection, j'écoute des choses beaucoup plus calmes et beaucop plus féminines. Je suis très Au Revoir Simone.
Le paragraphe précédent était super gay.
La vache.
Trop gay. Malade.

Ressaisisons nous donc avec fermeté grâce à un mâle, un vrai:


"Beaucoup plus narcissique que véritablement homo, Herbert Léonard est définitivement le R Kelly blanc."

(Tekilatex, bulletin myspace du 5 avril)

(bon ok, c'est sorti du contexte, mais en l'état c'est tellement beau).

14 avril 2007

Oh, Baby you know

Tout fout le camp. La morale, le bon temps, l'anisette, tout.
Je n'ai plus de repères.

J'ose à peine l'écrire mais en février, je n'ai pas arrêté d'écouter Les Jouets, de Tekilatex.

Je pensais alors avoir touché le fond, or je réalise hélas aujourd'hui que je creuse encore: en mars, le mp3 que j'ai le plus écouté est celui de D.A.N.C.E. (demo version), par Justice.
(celà dit j'ai une bonne excuse: avec D.A.N.C.E., Justice a signé le meilleur titre de Daft Punk depuis Digital Love (voire le meilleur titre de Daft Punk tout court) soit un tube efficace ET sexy)
Pire: ce soir je suis allé au Let's pop Festival. J'ai trouvé ça trop nul. Les morceaux se ressemblaient tous, le chanteur tirait la gueule, les musiciens jouaient dans leurs cheveux. Dans le public les mecs étaient moches et les filles mal habillées (les leggings et les robes abat-jours seront la risée des années 30). Trop nul.

Bref, il semblerait que je n'aime plus la pop indé.

Oui voilà, c'est à peu près le constat que je ferais si depuis le début du mois d'avril je ne passais précisément pas mon temps à en écouter, de la pop, à m'en imprénger, à arpenter blogs, webzines et autres myspaces en quête de la mélodie parfaite, et à dénicher quelques perles qui illustreront bientôt les grandes heures des premières soirées d'été.
Au final, ce mois-ci donc, deux sérieux candidats pour prendre le relais de Justice:






Poster (Moderne), un groupe avec une fille et trois garçons, chacun ayant, il me semble, d'autres projets en parallèle (je trouve ça très bien, ça fait Montréal). A leur actif: deux concerts et un tube. Pas n'importe quel tube du reste, Funny Act, un coup de génie, une mélodie sautillante et un refrain fédérateur, un sommet. Essayez donc tiens, d'écouter ce truc dans la rue sans avoir envie de danser avec la terre entière et d'embrasser les murs. Je vous souhaite bien du courage.





Et puis The Do, un duo franco-finlandais. Je les avais découvert et aimé en novembre dernier avec The Bridge Is Broken, or quatre mois plus tard je succombe à On My Shoulders, une chanson désepérante de beauté et de tension. The Do affirme sur ce deuxième morceau (et sur les deux autres disponibles sur leur myspace) un son propre, original, qui pourrait bien faire mouche cette année si le groupe enchaîne sur d'autres morceaux d'aussi bonne tenues. En attendant essayez donc d'écouter On My Shoulders dans la rue sans serrer les dents, rentrer les poings et foutre les boules aux enfants. Je vous souhaite bien du courage.

Par ailleyrs notons que ces deux groupes sont français et que c'est une bonne nouvelle, d'autant qu'ils ne sont pas les seuls espoirs nationaux (au hasard, Paco Volume) à s'activer ces derniers temps.
Los Chicros ont sorti un bon album aussi, en début d'année.

Si ça se trouve, il se passe quelque chose.

13 avril 2007

07 avril 2007

Politique en bois

Je me souviens d'une vidéo, que nous avions tourné à l'époque de brian-mulet.com, où Bozo lançait "Eh, j'ai pas raison?! Bah ouais!".
Je trouvais que cette courte phrase résumait à elle seule la politique moderne et la façon dont on la pratique. Je le crois toujours.
Or, à mon sens, la campagne prsédientielle de 2007 s'organise autour de deux réflexions du même tonneau:

1)"Tout le monde sait ça". Les discours que j'entends ne sont généralement qu'une addition d'idées pré-mâchées, déjà admises et approuvées par le plus grand nombre (on en revient toujours à cette même histoire: à la télévision je peux dire que l'Ayatollah Khomeyni est un terroriste sans que personne ne bronche, mais si je dis que la CIA l'est également je serais obligé de me justifier). Le discours politique oblige généralement à déformer la réalité, c'est comme ça, on ne peut pas lutter contre la réthorique, mais si il se construit essentiellement sur des préjugés celui-ci se traduit en fin de compte par une accumulation d'approximations dangereuses faites de chiffres erronés, de caricatures grossières et d'envolées logorrhéiques de café du commerce.

2)"Je sais pas ce qu'il vous faut". Les candidats les plus visibles réussissent systématiquement à axer la campagne sur des thèmes qui, personnellement, me semblent accessoires et qui, pour eux, sont porteurs, utiles. L'astuce étant de réussir à persuader les français que ces thèmes sont réellement importants: plutôt que de répondre aux attentes, ces candidats créent des attentes et, dès lors, donnent l'impression de comprendre et d'aller dans le sens du peuple. Dans ce contexte, toute tentative de réorientation du débat est vouée à l'échec.

A part ça ce post est un prétexte. Evoquer les thèmes de la campagne me permet juste de placer une transition habile type "le PS et l'UMP ont fait de la réhabilitation de la valeur travail un de leur thème favori (d'autant qu'il se prête très bien aux préjugés, admirez: "La meilleure manière de protéger le travail, c'est de le réhabiliter en permettant à ceux qui travaillent davantage de gagner davantage" (Nicolas Sakozy, discours du 26 mars 2006 à Douai)), or Pierre Carles et ses accolytes (Cristophe Coello et Stéphane Goxe) ont justement choisi eux de s'attaquer à cette "valeur" et de poursuivre la recherche amorcée dans Danger Travail (qui présentait quelques exemples de résistances individuelles au système) à travers un nouveau film, Volem Rien Foutre Al Pais, sorti début mars, projeté un peu partout en France et dans lequel il élargit son sujet aux initiatives collectives d'expériences alternatives concrètes.
Oh oui, quelle habile transition.
S'en suit une affiche.

Voilà.
Danger Travail, lui, est trouvable. Après l'avoir regardé, n'oubliez pas cependant de donner un peu d'argent à Pierre Carles (http://users.skynet.be/undergroove/activista/donpc.htm) histoire qu'il ne meure pas de faim et qu'il puisse continer à faire de bons films.

Et tant que j'y suis, la phrase de l'année:
"Ce n'est pas du tout un "climat" dans le pays. C'est parce que depuis des années, une IDEOLOGIE POST SOIXANTE-HUITARDE a conduit à tolérer l'intolérable".
Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse, le 29 mars 2007 gare du Nord....

06 avril 2007

Or, pendant ce temps-là

Björk reprend 2 Unlimited:


Tandis qu'Owen Pallett enrôle Kele Okereke dans sa traditionnelle reprise de Mariah Carey:

Désoeuvré

Un rayo de sol

Dans mon post d'hier sur la Superette, j'évoquais Le Mans.

J'aurais beaucoup à dire sur ce groupe, le problème c'est que mes posts sur la Superette sont déjà trop longs et trop chargés, et que personne ne lit les Os. Je n'aime pas spécialement perdre du temps à informer dans le vide.
Heureusement pour moi, la page que leur consacre Elefant est très complète. Elle est en espagnol mais bon c'est pas trop dur l'espagnol, c'est juste du français avec des o et des a à la fin des mots, donc là vous n'avez qu'à les enlever et ce sera très intelligible.
Pour l'anecdote, sur chaque pochette des trois derniers albums de Le Mans apparaissait, en gros caractère, une lettre: F sur Mi novela autobiográfica, I sur Yin Yang, N sur Aquí vivía yo. F-I-N.
A part ça je n'aurais pas du écrire que Le Mans était une réponse aux Go-Betweens, puisque ses influences étaient essentiellement nord-américaines et européennes. Considérons donc plutôt ce groupe comme le versant ensoleillé d'Orange Juice, ou le cousin lo-fi de The Sea and Cake.

Hors-rayons donc, ce très beau clip de Cancion de todo va mal:



Ainsi qu'un morceau solo d'Ibon Errazkin (jolie animation là encore):



Et puis comme vendredi saint = fête pour toujours sans divorce, un morceau solo de Teresa Iturrioz, qui a publié l'an dernier son premier album sous le nom de Single:


A part ça la RBC m'a facturé 35$ de frais pour avoir émis un chèque supérieur d'un dollar au solde de mon compte.
C'est une sandale.

Des archives en toile de jute

Un bon moyen (en papier ponce) de revenir en haut de page