25 mai 2007

Un truc fondamental à savoir sur moi

Au boulot, j'utilise un programme qui s'appelle "Hogar2000".

A part ça Loïc Le Meur est vraiment moche.

22 mai 2007

Béton armé

"C'est l'histoire d'un marocain parti en Italie pour rejoindre sa famille en France. En attendant qu'on l'autorise à traverser la frontière, il travaille pour un agriculteur véreux qui prépare de la mozarella avec du lait de buffle. Un jour, il débarque dans une petite ville tu sais, une petite ville italienne. On lui propose un boulot, un truc pas trop compliqué. Si il accepte, on lui filera la nationalité italienne et il pourra rejoindre la France, c'est le deal.
Le boulot en question consiste à déterrer des squelettes dans le cimmetière municipal, pour libérer des concessions. Il déterre, il vérifie que tous les os y sont, les met en boîte et les restitue aux familles. Capisce?"

C'est le meilleur incipit que j'ai jamais entendu. Et c'est la vraie vie.

Il y a aussi l'histoire du type qui cherche un texte de Musset et demande de l'aide à un bibiliothécaire ascétique d'une cinquantaine d'années:
"[...]il alla ouvrir une armoire métallique, devant laquelle il s'agenouilla un instant, avant de se relever avec une disquette ultra-fine à la main, qu'il secoua lentement devant mes yeux avec une expression enjôleuse de mystère mêlée de connivence. Musset, me dit-il à voix basse. Musset? dis-je. Musset, confirma-t-il en baissant les paupières. Tout Musset, ajouta-t-il. Tout Musset, m'écriai-je. J'en rajoutais un peu (comme si je n'avais jamais vu une disquette). Mais je voulais lui faire un peu de frais, et il y parut sensible, d'ailleurs, tapotant modestement sa disquette ultrafine dans la paume de sa main. Quel enfant, vraiment. Nous gagnâmes l'ordinateur central de la bibliothèque de Beaubourg, et il introduisit immédiatement Musset dans la machine, qui se mit à ronronner. Sur ces entre-faites arriva son assistante, une dame un peu forte d'une soixantaine d'années, avec un pull marron et une jupe grise, qui portait une petite chaîne en or autour du cou et de grosses lunettes à double foyer. Elle s'assit devant l'ordinateur, mit bien sa jupe en place. C'avait pas l'air d'être une épée."

C'est le meilleur truc que j'ai lu la semaine dernière (c'est bien simple: rien que de lire cet extrait et j'ai des motifs de moquette murale plein la tête). Et c'est de Jean-Philippe Toussaint.
J'ai lu tous ses livres et ça m'a pris un mois. Ensuite j'ai acheté des feutres et un cahier, puis j'ai fait une liste.
1)La Télévision (mon préféré)
2)L'appareil-photo
3)La Salle de bains
4)Faire l'amour
5)Fuir
6)Auto-portrait à l'étranger
7)Monsieur
8)La mélancolie de Zidane
9)La Réticence (que j'ai moins aimé) (mais qui n'est pas trop mal quand même)

D'ailleurs, puisqu'on parle de listes et qu'on arrête de déconner, hein, les gars, on est le 22 mai:
1) Arcade Fire - Neon Bible
2) Modest Mouse - We were dead before the ship even sank
3) The Sea and Cake - Everybody
4) Klaxons - Myths of the near future
5) !!! - Myth takes

A part ça je viens de parcourir 2300 kilomètres en 2 jours et je suis formel: écouter Stress, de Justice, tout en ratant son avion n'est vraiment pas une bonne idée.
Oulala, non alors.

Le dernier épisode de la première saison d'Heroes est super décevant.
Genre l'autre là, avec sa balle dans le ventre depuis 8 heures je vous en prie, cessons.

La semaine dernière, c'était la San Isidro. C'est une grande fête populaire qui repose sur deux concepts clés: 1) applaudir une statue en bois 2) défiler avec le costume de sa confrérie (genre "la confrérie des amis de la cape") (il y avait "la confrérie de l'ambiguité sexuelle" aussi, mais celle-là je crois que je l'ai un peu inventé). C'est fou.
Nonobstant, pour un touriste, la San Isidro c'est du bonbon.

Un cliché

Et alors dans la foule, formidable, un sosie de Pierre Bourdieu:

L'Espagne quoi

Grupo De Expertos Solynieve - Claro y Meridiano

12 mai 2007

Peine

Depuis un peu plus de deux ans maintenant, je travaille.
Avant j'étudiais.
Quand j'étudiais, je fréquentais des gens instruits et intelligents. Des gens curieux, ouverts, avec lesquels il était possible de débattre et d'échanger. Je me souviens que nous n'avions pas tous les mêmes idées, que nous étions en désaccord parfois, mais que nous nous écoutions, toujours, nous savions discuter. Du reste, au fond nous nous entendions sur bon nombre de principes, que nous considérions comme importants, nécessaires, et, sans le savoir, nous faisions partie d'un même circuit fermé. Et nous étions minoritaires.

Depuis que je travaille, je rencontre des vrais gens. Des gens dont les préoccupations quotidiennes sont loin, bien loin de celles que je pouvais avoir avec mes amis étudiants. Des gens qui évoluent dans un tout autre cercle, aux règles différentes. Parmi ces gens, de mon point de vue, il y a sans doute de tout. Des génies, des gens bien, des braves gens, des idiots. Je n'en sais rien. Je n'en sais rien parce que plutôt que de les juger, ces gens, j'ai préféré les comprendre, saisir leurs contextes, leurs modes de pensée, sans me laisser aller à une arbitraire appréciation de la qualité de leurs raisonnements du reste forcément biaisée car dictée par mes propres valeurs, valeurs que j'ai d'ailleurs accepté de questionner, critiquer, remettre en cause. J'ai tâché, depuis que je travaille, de porter sur mes collègues un regard neutre, de ne pas être hermétiques à leurs points de vue, de les écouter. Envers et contre tout.
J'essaie d'être sceptique, mesuré et réfléchi. Parce que pour moi c'est ça, être intelligent.
Ce paragraphe était délicieusement pompeux, j'ai bien aimé.

Actuellement j'ai une collègue qui, pendant la campagne présidentielle, m'avait demandé mon adresse mail pour m'envoyer "Un truc sur Sarkozy, puisque j'ai cru comprendre que t'allais voter pour Royal. Tu verras, ça reprend tout le parcours de Sarkozy, avec ses parents nazis etc, c'est impressionnant". Personnellement je trouvais ça follement stupide de m'envoyer un mail pareil, j'étais déjà contre Sarkozy. Quel était le but? M'apporter de nouvelles informations? Me convaincre un peu plus? Me gaver d'anti-sarkozysme primaire? Mais je pouvais avoir tort, c'était peut être bien de m'envoyer ce mail en fait, de mobiliser le plus de gens possibles, et je voulais bien comprendre l'importance que tout celà pouvait revêtir pour ma collègue.
Voilà, c'était un exemple. Pour vous montrer, un peu. Avec mes collègues de travail, en gros, j'ai des idées mais je ne cherche pas à les mettre au dessus des leurs, que j'essaie par ailleurs de comprendre. Enfin vous voyez quoi, ce genre de conneries.

Cette semaine, lors d'une conversation enlevée, ma collègue m'a fait part de quelques unes de ses opinions sur la vie en général. C'est là que ce post devient malhonnête: je vais vous servir des résumés de bouts de phrases sortis de leur contexte et déformés. Mais vous passerez outre, la chute est bien.

1) "Je ne vois pas pourquoi l'Etat français devrait financer la construction de mosquées sur son territoire: il n'y a pas d'églises au Maghreb. Même chose pour le voile: les musulmans ont réclamé, et dans certaines écoles en France maintenant on oblige les élèves à porter le voile"
2) "Avec les immigrés européens il n'y a jamais de problèmes, parce qu'eux ils sont venus travailler, alors que les arabes viennent juste pour profiter du système"
3) "C'est une question de culture: moi il ne m'est jamais venu à l'idée de brûler des voitures, même quand ça allait pas. Eux [les arabes hein. "Eux" c'est les arabes] au moindre truc ils cassent tout. Regarde il y a deux ans, tout ça pour deux morts. Et d'ailleurs pourquoi ils couraient? ils avaient quelque chose à se reprocher. Et c'est toujours comme ça! Il y a plein d'exemples d'affaires qui se terminent comme ça."
4) "Pareil en Espagne: les familles des victimes du dernier attentat de l'ETA ont reçu trois appartements, parce qu'elles étaient immigrées".
5) "Le catalan, c'est qu'un dialecte" [oui c'est choquant].

Et vous savez ce que je lui ai répondu? Rien.

Il y a quelques mois de ça, à Montréal, je travaillais avec une fille qui portait une bague sur laquelle était inscrite une croix gammée. Cette situation aurait pu donner lieu à ce genre de roman:

"Ce serait l'histoire d'un homme qui soupçonne l'une de ses collègues de travail d'être nazi.
Ce sont deux ou trois indices qui le mettent sur la voie, mais il ne peut avoir aucune certitude. Il ne lui en parle pas, mais se refuse à rire avec elle, par principe. Il n'ose pas en parler non plus avec ses autres collègues, il a peur d'être mal compris, ou tout simplement de se tromper, d'ailleurs au fond ses soupçons ne sont peut être pas fondés, il y a peut être une explication rationnelle à toutes ces choses. Rien d'alarmant. Il lui en parlera.
Il fait un rêve souvent, avec un jeu qui consiste à échapper à des soldats dans une sorte de désert, et quand il gagne les gens se retournent contre lui.
Sa soeur est morte quand il avait 12 ans.
Enfin bref. Un jour sa collègue le choque vraiment, par ses propos, au détour d'une conversation anodine. Et il est fâché. Il reste calme mais il est fâché. Un autre collègue assiste à la scène mais lui non plus ne bronche pas, et tous trois s'en retournent à leurs folles occupations communes. Tout celà finit par prendre de l'importance à ses yeux, car il se sent coincé: il ne veut pas affronter sa collègue parce qu'il ne veut pas semer le trouble dans son entreprise, qu'il aime beaucoup par ailleurs, il y a une bonne ambiance, mais il ne peut plus se résoudre à faire comme si de rien n'était. Il s'interroge et finit par laisser faire, tout en ayant préparé de sérieux reproches à sa collègue au cas où elle récidiverait.
Et au bout de quelques jours elle récidive, au cours d'une pause déjeuner. Cette fois le héros est prêt, sauf qu'il n'avait pas prévu qu'un autre de ses collègues serait lui aussi nazi et contrerait sa défense. D'abord décontenancé il se lance alors dans une conversation où il se sent très mal à l'aise, écoute plus qu'il ne parle, hésite à répondre. Il cherche de l'appui auprès d'autres collègues mais ceux-ci restent indifférents, ça ne les concerne pas.
Un climat tendu s'installe dans l'entreprise. Le héros évite soigneusement ses deux collègues nazis, qui eux ne semblent pas perturbés par la situation. Il en parle à ses amis, choqués eux aussi, mais personne n'a réellement de solutions à lui apporter. Au téléphone, sa mère ne comprend pas bien ce qu'il tente de lui expliquer. Il se résoud à en parler à son supérieur, dans l'espoir d'être transféré vers autre service, mais essuie un refus. Alors il finit par accepter cette situation, vivre avec, et tressaille à peine quand Michel, le gars de la maintenance, qu'il estimait tant par ailleurs, arrive un matin vêtu d'une veste imprimée d'une large croix gammée.
Il comprend mal comment le salut nazi a réussi à s'imposer parmi ses collègues et la nuit revoit sans cesse les images d'un collège juif humilié, battu, qui un beau jour de juin n'est plus jamais revenu. Ce jour là il avait pourtant fermé les yeux.
Un mois plus tard il est renvoyé, et c'est presque un soulagement.
A la fin il frappe un chien errant."

Le bouquin s'appelerait "Pâtisseries".

Et en septembre je reprends mes études.

Pour l'anecdote, en vrai j'ai tout de même essayé de lui répondre à cette collègue (quand par bonheur elle me laissait en placer une). Puis je me suis fermé, j'ai cessé de la regarder, et jai fini par lui concéder que "je comprends ta position mais je ne suis pas du tout d'accord".
J'ai transigé.
J'ai sans doute du trouvé ça intelligent de transiger.
(Mais j'aurais vraiment aimé lui mettre un bon coup de boule à cette grosse conne.)

J'aimerais réfléchir un peu moins, des fois.

11 mai 2007

Joie

Oh oui, joie.

Je ne sais pas ce qui me tente le plus parmi tous les groupes programmés au Primavera Sound. J'ai hâte de revoir Architecture In Helsinki, j'avais vraiment beaucoup aimé leur concert au 6 par 4 l'année dernière. Modest Mouse même si je ne supporterai pas le chanteur plus de 20 minutes, Beirut pour voir, Hot Chip parce que c'est toujours bien, Jay Reatard parce que j'y crois, Chromeo pour déconner, Jonathan Richman parce que ça va de soi, Klaxons pour une première fois, Battles et Grizzly Bear parce que je les sens bien, et puis la scène électro quand j'en aurais marre.
J'avais eu l'occasion d'aller à ce festival du temps où il avait lieu au Poble Espanyol. Je suis curieux de voir comment le forum est aménagé pour l'évènement.
Et puis revenir à Barcelone ça me fait vraiment plaisir.
Revoir l'Hospital Sant Pau...

D'ailleurs j'ai enfin trouvé où me promener à Madrid les dimanches d'été: au cimetière de la Almudena. Moins stupéfiant que l'Hospital Sant Pau certes, mais j'aime assez l'idée qu'il y ait plus de gens dans ce cimetière que dans le reste de la ville.
Accessoirement c'est très joli.
J'aime bien cette ville.

Et mes deux découvertes myspace du jour, laisse tomber comment c'est beau.

Dibidim - I woke up





11 mai, bonne journée.

07 mai 2007

Maud Karczewski

La question en plâtre du jour: suis-je prêt à payer 2,5€ par mois pour retrouver la trace de Maud Karczewski?

A part ça je travaille avec des gros bargeots, qui consacrent leur vie à "la peinture thixotropique".

Allez tiens, de la pop japonaise.


Frédéric Nihous a une fille? Sandra.
Ca m'a fait ma soirée.

06 mai 2007

Salvame

"Le Mont Saint-Michel s'enfonçent de plus en plus. Les scientologues le prouvent."

Un an que cette phrase m'obsède, depuis que je l'ai lu sur une copie de 2nde, en ECJS.

Et tant que j'y suis:
"I had a friend who used to smoke.You know what he's doing today? He's dead. You think smoking makes you look cool? Let's go dig him up and see how cool he looks now." (Harold, dans Freaks and Geeks).

Cet exorcisme m'a fait du bien.

Bon. La ragazza che sapeva troppo ce jeudi à la Casa Encendida (< E) J'ai hâte. J'ai besoin de giallo, je le sens, tout mon être réclame des "Patron, il y a du nouveau! Des traces de pneu!" déclamés par de jeunes surexcités en costume beige.

Ah sinon ce soir, en recherchant une vidéo du but de Messi lors du Barça-Getafe en demi-finale de la copa del rey, je ne m'attendais pas à tomber sur pléthore de montages amateurs aux bande-sons toutes plus diaboliquement ringardes les unes que les autres. Quelle divine surprise (oh! exactement ce qu'aurait dit Maurras devant l'élection de Sarkozy). J'ai particulièrement goûté le "Llevame, llevame/ Por favor salvame/ Que yo, té pagaré/ Oh yeah salvame, ven nadando a mi/ Salvame, soy un naufrago/ Que mi barco se va alejando de ti/ Salvame salvame mi amor":

C'est tellement gay, je craque.

Quelqu'un sait faire un crumble aux fraises qui ressemble à autre chose qu'à une île flottante pourrie?

Rogers Normandin, t'es pas un criss de saoulon

Tout d'abord, ceci:
"Un pays qui vieillit démographiquement est un pays à l'intérieur duquel les peurs sont plus nombreuses, plus grandes, la demande de protection est plus forte, le conservatisme est plus affirmé, la demande de repli plus forte. C'est pourquoi on peut considérer que la France s'installe dans une culture de droite."
Dominique Reynié, lors d'un chat avec les lecteurs du monde.fr
Voilà, j'en suis plus ou moins là.
Et ce malgré toutes mes réticences à l'égard de Dominique Reynié.

Hier j'ai enchaîné expo de Dario Villalba, projection de la dernière partie de Shoah (sans Claude Lanzmann, finalement) et concert de Joanna Newsom. Ce fut une lente progression dans la déprime, à un moment j'ai cru ne pas en sortir vivant.
J'ai cependant trouvé la force de continuer à vivre, et cette force je l'ai trouvé dans l'oeuvre de Rogers Normandin.

Rogers Normandin est un réalisateur de talent. On lui doit La chienne de vie de Pierre Larouche et La 4ième dimension.
Si vous ne passez que rarement au vidéo-club de Shiwinigan, vous avez peu de chance de voir ses deux films. Fort heureusement, des extraits en sont disponibles ici et .
A ce stade il me semble bon de préciser que Rogers est québécois.
Ca vous évitera d'être trop démunis quand vous entendrez des répliques comme "kin j't'ai mis knock-out la mon chien d'ecoeurant!" ou "je me suis enfargué dans la balayeuse".

Le scénario de la 4ième dimension est en béton armé:
"Le film raconte l'histoire de Rogers qui, après s'être enfarger dans sa balayeuse, obtient les pouvoirs de voyager dans la 4ième dimension. ET C'EST MERVEILLEUX. Les pouvoirs de la 4ième dimension consistent à lire les pensés, passé à travers les murs, allumer des cigarettes avec un pistolet, etc...!"

(par Chen et Mathias)

Je rêverais d'avoir des idées pareilles. Je ne sais pas ce qui me fait le plus rire dans cette histoire, le montage, l'interpétation ou la mise en scène, à moins que ce ne soit simplement l'accent québécois et les gueules Longueuil. Toujours est-il que c'est du très haut niveau.


Dans le civil, Rogers Normandin est chauffeur de bus.
Le plus beau, c'est qu'il a été indirectement mêlé récemment à une sombre histoire de meurtre au lancer de couteau. Sa copine, la fille de la victime, a été appelé à témoigner en procés et dans une interview télé surréaliste. Résumé de l'affaire ici.
De cette interview on retiendra deux phrases MERVEILLEUSES: "ma mère c'était pas une ostie de saoulonne" et surtout l'indéboulonnable "maudit meurtrier sale!".

Voilà, jetez un oeil à tout ça.
54%.







02 mai 2007

Analyse à chaud, par Eugène Duhamel.

Ségolène Royal a joué un bon football, elle a été combative, notamment en deuxième mi-temps sur les questions sociales, mais le Milan AC a contrôlé son sujet en ayant parfois recours à l'anti-jeu. En fin de match, Manchester a tenté de pousser son adversaire à la faute mais Sarkozy a su jouer le contre tout en gardant son sang froid.
J'aime pas le jeu italien. Cette façon de plus regarder l'arbitre que l'adversaire ça m'énerve.
Sarkozy qui refuse les 3 minutes d'arrêt de jeu c'est inadmissible à ce niveau de la compétition.
Et puis dis donc pour un match de coupe d'europe j'ai trouvé que c'était quand même pas mal franco-français.

Bon, au final, comme d'hab, ce sera Milan-Liverpool. Rien ne change.
Fais chier tiens.

Il est déjà trop tard

Hier soir j'étais jeune et fou, j'écrivais n'importe quoi. Depuis j'ai mûri et trouvé un article qui évoque un peu (un peu) cette histoire de votes après annonce des résultats (l'article en question ne manquera d'ailleurs pas de plaire aux bayrouistes).
Ce soir, c'est bullshit bingo.

Hier, un article très très intéressant évoquait les cohérences idéologiques des deux candidats. Je suis plutôt d'accord avec son auteur, dans cette campagne je situais Royal dans une sorte de maternalisme social et Sarkozy dans une sorte de gérontisme politique (oui, je suis très fier de mes catégories). Ce genre d'articles est important parce qu'il redonne un peu de sens au vote du 2nd tour. Depuis la semaine dernière j'ai l'impression qu'on nous propose deux options: voter pour Sarkozy ou voter contre Sarkozy. C'est une supercherie, une de plus. Enfin.
Pour moi, l'enjeu de cette campagne reste le clivage générationnel. La France vieillit et devient de plus en plus conservatrice. Sarkozy en a largement joué (tout en donnant l'illusion d'être le candidat de la rupture), incluant ce clivage dans sa logique d'opposition binaire. Royal, elle, a été réduite à faire le pari de la paix sociale, si peu de gauche mais si nécessaire (à mon avis ce clivage ne fera que s'accentuer dans les années à venir, il était donc important que la gauche française se positionne sur cette question).
Dimanche c'est gueule de bois. De toute façon, c'est foutu.
Il est déjà trop tard.

Des archives en toile de jute

Un bon moyen (en papier ponce) de revenir en haut de page